Appel à publications
Paysages contestés : évolution du récit idéologique entourant
les parcs « sauvages »
Numéro thématique de la revue RACAR, à paraître en octobre 2025
Rédactrices invitées :
Stéphanie Hornstein, candidate au doctorat, Université Concordia
Georgia Phillips-Amos, candidate au doctorat, Université Concordia
Date limite de soumission des propositions : 1er novembre 2023
Date limite de soumission des contributions finales : 15 juin 2024
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Ce numéro spécial de RACAR sollicite des contributions qui traitent de la culture visuelle des parcs dits « sauvages » et des réponses artistiques à ces paysages hautement contestés. Depuis leur création dans les années 1880, les parcs nationaux et provinciaux du Canada ont joué un rôle essentiel dans l’élaboration d’un sentiment d’identité canadienne, tant au pays qu’à l’étranger. Devenue une ligne de front contre l’exploitation commerciale de la nature, l’image de l’espace vert intact a également servi à perpétuer la notion de terra nullius, le mythe colonial voulant que l’état supposément vierge et inhabité d’un territoire justifie son occupation et sa saisie par une entité gouvernementale. La figure du campeur ou de la campeuse, se mesurant aux éléments ou profitant d’une fin de semaine en famille, s’est imposée comme l’héritière présomptive de ces espaces pittoresques, niant de fait d’autres formes de connaissance et d’utilisation du territoire.
Des affiches du Chemin de fer Canadien Pacifique aux peintures du Groupe des Sept, en passant par les clichés touristiques, les parcs naturels du Canada ont fait l’objet d’une représentation visuelle accueillie avec enthousiasme. La culture visuelle a joué un rôle important dans la protection et la promotion de ces réserves naturelles, ainsi que dans la projection de la nature sauvage au cœur du nationalisme canadien. Mais on oublie souvent que la création de bon nombre de ces parcs découle de l’Acte concernant les terres de la Puissance, la même loi fédérale qui a mené à l’expansion de l’extraction des ressources naturelles, au déplacement les peuples autochtones dans des réserves et à l’accélération de la colonisation européenne vers l’ouest. Ces dernières années, des interventions telles que Lesbian National Parks and Services [Parcs et services nationaux lesbiens] (1997-) du duo d’artistes Shawna Dempsey et Lorri Millan, ainsi que la série de commandes d’art public réalisées dans le cadre de Repères2017/LandMarks2017, notamment les sculptures Wave Sound [Le son des vagues] de Rebecca Belmore, Freedom Tours [Circuit de la liberté] de Camille Turner et Cheryl L’Hirondelle, et Long View [Regarder au loin] de Jin-me Yoon, ont posé de nouvelles questions, par exemple, à qui servent ces territoires protégés et quels récits racontons-nous à leur sujet.
L’attention portée aux parcs « sauvages » en tant qu’objets de recherche en histoire de l’art s’est accrue au cours des dernières décennies, mais les études sur la rhétorique visuelle des réserves naturelles publiques et les réponses artistiques contemporaines à ces lieux sont encore relativement peu nombreuses dans le contexte canadien. Étant donné l’importance de l’imagerie naturelle dans la construction du nationalisme canadien et l’ampleur de l’art visuel qu’elle continue d’inspirer, nous sollicitions des articles, des entretiens et des portfolios d’artistes qui se penchent sur les différentes façons dont la culture visuelle recoupe ces paysages contestés.
Voici une liste non-exhaustive de thématiques :
• Paysage
• Parcs nationaux, provinciaux ou autres types d’espaces verts publiques
• Visions du monde autochtones
• Colonialisme
• Nationalisme
• Hétéronormativité et nationalisme
• Frontières/enceintes
• Déplacement
• Revendications territoriales
• Idées reçues sur la « nature sauvage »
• Conservation/destruction de l’environnement
• Représentations des animaux, des plantes et du monde naturel
• Extraction des ressources
• Tourisme, loisirs, activités de plein-air
• La figure du·de la campeur·euse, du·de la randonneur·euse, du·de la garde-parc, du·de la guide, de l’explorateur·trice, du·de la scientifique
• Questions d’accès au territoire
• Cartes et cartographie
• Esthétique pittoresque
• Humanités environnementales
Nous sollicitons des textes, en français ou en anglais, qui peuvent prendre la forme d’un article (5 000 à 8 000 mots, incluant les notes) ou d’un compte rendu de pratique (7 à 10 images et 1 000 à 1 500 mots, incluant les notes). Les articles seront soumis à une évaluation par les pair·e·s.
Les propositions de contributions peuvent être envoyées à [email protected] et [email protected]. La date limite pour soumettre une proposition est le 1er novembre 2023. Celle-ci doit inclure un titre suivi d’un résumé (maximum 300 mots), une courte biographie (maximum 100 mots) et un CV d’une page. Dans le cas d’un compte rendu de pratique, la proposition doit également inclure 2 à 5 images.
Stéphanie Hornstein, candidate au doctorat, Université Concordia
Georgia Phillips-Amos, candidate au doctorat, Université Concordia
Date limite de soumission des propositions : 1er novembre 2023
Date limite de soumission des contributions finales : 15 juin 2024
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Ce numéro spécial de RACAR sollicite des contributions qui traitent de la culture visuelle des parcs dits « sauvages » et des réponses artistiques à ces paysages hautement contestés. Depuis leur création dans les années 1880, les parcs nationaux et provinciaux du Canada ont joué un rôle essentiel dans l’élaboration d’un sentiment d’identité canadienne, tant au pays qu’à l’étranger. Devenue une ligne de front contre l’exploitation commerciale de la nature, l’image de l’espace vert intact a également servi à perpétuer la notion de terra nullius, le mythe colonial voulant que l’état supposément vierge et inhabité d’un territoire justifie son occupation et sa saisie par une entité gouvernementale. La figure du campeur ou de la campeuse, se mesurant aux éléments ou profitant d’une fin de semaine en famille, s’est imposée comme l’héritière présomptive de ces espaces pittoresques, niant de fait d’autres formes de connaissance et d’utilisation du territoire.
Des affiches du Chemin de fer Canadien Pacifique aux peintures du Groupe des Sept, en passant par les clichés touristiques, les parcs naturels du Canada ont fait l’objet d’une représentation visuelle accueillie avec enthousiasme. La culture visuelle a joué un rôle important dans la protection et la promotion de ces réserves naturelles, ainsi que dans la projection de la nature sauvage au cœur du nationalisme canadien. Mais on oublie souvent que la création de bon nombre de ces parcs découle de l’Acte concernant les terres de la Puissance, la même loi fédérale qui a mené à l’expansion de l’extraction des ressources naturelles, au déplacement les peuples autochtones dans des réserves et à l’accélération de la colonisation européenne vers l’ouest. Ces dernières années, des interventions telles que Lesbian National Parks and Services [Parcs et services nationaux lesbiens] (1997-) du duo d’artistes Shawna Dempsey et Lorri Millan, ainsi que la série de commandes d’art public réalisées dans le cadre de Repères2017/LandMarks2017, notamment les sculptures Wave Sound [Le son des vagues] de Rebecca Belmore, Freedom Tours [Circuit de la liberté] de Camille Turner et Cheryl L’Hirondelle, et Long View [Regarder au loin] de Jin-me Yoon, ont posé de nouvelles questions, par exemple, à qui servent ces territoires protégés et quels récits racontons-nous à leur sujet.
L’attention portée aux parcs « sauvages » en tant qu’objets de recherche en histoire de l’art s’est accrue au cours des dernières décennies, mais les études sur la rhétorique visuelle des réserves naturelles publiques et les réponses artistiques contemporaines à ces lieux sont encore relativement peu nombreuses dans le contexte canadien. Étant donné l’importance de l’imagerie naturelle dans la construction du nationalisme canadien et l’ampleur de l’art visuel qu’elle continue d’inspirer, nous sollicitions des articles, des entretiens et des portfolios d’artistes qui se penchent sur les différentes façons dont la culture visuelle recoupe ces paysages contestés.
Voici une liste non-exhaustive de thématiques :
• Paysage
• Parcs nationaux, provinciaux ou autres types d’espaces verts publiques
• Visions du monde autochtones
• Colonialisme
• Nationalisme
• Hétéronormativité et nationalisme
• Frontières/enceintes
• Déplacement
• Revendications territoriales
• Idées reçues sur la « nature sauvage »
• Conservation/destruction de l’environnement
• Représentations des animaux, des plantes et du monde naturel
• Extraction des ressources
• Tourisme, loisirs, activités de plein-air
• La figure du·de la campeur·euse, du·de la randonneur·euse, du·de la garde-parc, du·de la guide, de l’explorateur·trice, du·de la scientifique
• Questions d’accès au territoire
• Cartes et cartographie
• Esthétique pittoresque
• Humanités environnementales
Nous sollicitons des textes, en français ou en anglais, qui peuvent prendre la forme d’un article (5 000 à 8 000 mots, incluant les notes) ou d’un compte rendu de pratique (7 à 10 images et 1 000 à 1 500 mots, incluant les notes). Les articles seront soumis à une évaluation par les pair·e·s.
Les propositions de contributions peuvent être envoyées à [email protected] et [email protected]. La date limite pour soumettre une proposition est le 1er novembre 2023. Celle-ci doit inclure un titre suivi d’un résumé (maximum 300 mots), une courte biographie (maximum 100 mots) et un CV d’une page. Dans le cas d’un compte rendu de pratique, la proposition doit également inclure 2 à 5 images.